Le 8 juin dernier, 180 personnes se sont retrouvées à Roubaix à une journée d’échanges pour réfléchir à cette question simple aux réponses multiples.
Retrouvez ci-dessous le programme complet et ici, le lien pour revoir les échanges. Il faut zapper les premières minutes des vidéos pour accéder au début des tables rondes.
Sur le territoire de la MEL, dans les Hauts-de-France comme dans de nombreuses villes de France, des acteurs publics ou associatifs, souvent en collaboration, portent des projets d’agriculture urbaine dans des quartiers populaires. Quel est leur projet politique, quels bénéfices en attendent-ils, comment construisent-ils leur action pour atteindre ces objectifs? Comment ces bénéfices peuvent-ils être évalués sans les enfermer dans une logique purement comptable ? Comment en révéler la valeur ?
La journée était articulée en deux parties : une matinée de visite et de témoignages d’acteurs présentant leur projet politique et une après-midi de mise en débat évaluative des objectifs avancés.
9h-9h30
Ouverture politique officielle dans le jardin partagé.
Stéphanie Fontaine, présidente du Collectif des paysans urbains du Trichon ; Dominique Hays, président Réseau Cocagne ; Jean-François Legrand, vice-président délégué à l’agriculture et aux espaces naturels de la Métropole européenne de Lille.
9h40-10h40
Que cultive-t-on dans une ferme urbaine en quartier populaire :
des légumes, des savoirs, des émotions ?
Visite guidée de la ferme urbaine du Trichon par des élèves de CE1 de l’école Legouvé, leur professeur et leurs parents: ce qu’on fait ici depuis 8 mois.
11h-12h15
Les fermes urbaines, des lieux pour cesser de vivre hors-sol et vivre la transition écologique et sociale en quartiers populaires.
Comme une ferme agro-écologique en milieu rural, outre la production agricole, une ferme urbaine peut rendre de nombreux services écosystémiques à la fois matériels et immatériels. Alors que les plus pauvres sont aussi les plus vite et les plus vivement touchés par les manifestations du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, comment les acteurs de l’agriculture urbaine conçoivent-ils leur projet comme des réponses adaptées ?
Pierre Wolf, chef de projet ferme urbaine, association Collectif des paysans urbains du Trichon ; Max Schaffer, directeur de l’association Optim’ism, jardin de Cocagne, ferme urbaine de Lorient ; Jonathan Monsérat, directeur de l’association Graines de Soleil, jardin de Cocagne ; Samuel Leuchter-Genin, chargé de projet Mel-fertile, la fabrique de l’emploi ; Bernard Guzniczak, chargé d’édition École nationale de protection judiciaire de la jeunesse.
13h30-16h
Des ambitions au réel, les fermes urbaines peuvent-elles tenir leurs promesses ? Regards croisés pluridisciplinaires sur les propositions avancées en matinée.
Les fermes urbaines sont-elles en mesure de tenir leurs promesses et à quelles conditions ? Sociologue, politiste, économiste, acteur de la santé, élu·e portent un regard évaluatif sur les objectifs revendiqués par les acteurs.
► Climat et biodiversité
Que pèsent quelques milliers de m2 en ville face aux bouleversements en cours ? En quoi, les fermes urbaines peuvent-elles contribuer à la résilience des villes ? Vianney Fouquet, chargé de mission éducation, formation, écocitoyenneté, Conservatoire botanique national de Bailleul ; Tanguy Latron, directeur de Montachet Expertise et Conseil ; Philippe Bataillard, chimiste du sol, Bureau de recherches géologiques et minières.
► Émancipation
A quelles conditions les fermes urbaines peuvent-elles être des outils d’émancipation ? Peut-on prévenir la gentrification ? Nicolas Leroux, responsable pôle Ville productive et créative, Agence nationale pour la rénovation urbaine ; Marie Fiers, coordonnatrice de projets, Association française d’agriculture urbaine professionnelle ; Julien Talpin, sociologue, chargé de recherche en science politique au CNRS.
► Alimentation, démocratie alimentaire, santé
Les fermes urbaines peuvent-elles contribuer à un “mieux-vivre alimentaire” ? Dominique Hays, directeur de l’association les Anges gardin, président Réseau Cocagne ; Assata Doumbia, coordinatrice recherche prévention santé publique ; Clotilde Saurine, chargée d’animation de la Chaire Agriculture urbaine, AgroParisTech.
16h10-17h10
Quel modèle économique pour des fermes urbaines multi servicielles ? Pourquoi et comment soutenir les fermes urbaines de façon pérenne ? La production et la vente de fruits et légumes peuvent-elles suffire ? Comment sortir de l’éparpillement des financements ?
Thierry Debuc, intervenant-chercheur au sein du laboratoire Atemis, économie de la fonctionnalité et de la coopération ; Julien Adda, directeur du Réseau Cocagne ; Flore-Anaïs Brunet, cheffe de projet Si T’es Jardin, Mouvement des régies.
17h10-17h30
Clôture politique
Alexandre Garcin, adjoint au Maire de Roubaix en charge de Transition écologique et énergétique, de la biodiversité et de l’agriculture urbaine.
Une journée organisée par :
Le Réseau Cocagne et le Collectif des paysans urbains du Trichon.
Avec le soutien de :
La Métropole Européenne de Lille (MEL), la Ville de Roubaix, l’École Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse (ENPJJ), l’Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle (AFAUP), Agri-city.info .
Photos : Hernan Ameijeiras