La ferme urbaine concrétise une dynamique écologique et citoyenne

Une démarche d’urbanisme transitoire dans le quartier du Trichon débouche sur un projet d’agriculture urbaine.

En 2012, la Coopérative Baraka s’installe rue Sébastopol, l’une des rues qui jouxte la friche. Baraka est un restaurant, un espace de co-working et de location de salles, né de l’envie d’une poignée d’habitants de créer un lieu de restauration saine et éthique, qui soit aussi créateur de lien social et d’interactions dans le quartier.

A l’époque, la Métropole Européenne de Lille envisage sur la friche la construction de logements dans le cadre du programme de rénovation urbaine. Mais le programme immobilier est finalement abandonné pour des raisons économiques et patrimoniales. La Ville de Roubaix souhaite, pour sa part, dé-densifier le quartier.

Le jardin partagé du Trichon
Une partie de la terrasse (ancien parking)
est transformée en jardin partagé.

Au démarrage, une terrasse…

Une démarche d’urbanisme transitoire est alors initiée. En 2015, la coopérative Baraka signe avec la Ville de Roubaix une convention d’occupation d’une parcelle de 2 500 m2 sur la friche – un ancien parking – pour y installer sa terrasse.
Des sociétaires de la Coopérative Baraka rejoints par l’association La Cense de la Tossée fondent le Collectif des paysans urbains du Trichon et transforment une partie de la terrasse en jardin partagé. Une quinzaine de bacs de culture sont réalisés à partir de matériaux de récupération.

La dynamique est lancée, les idées fusent : pourquoi ne pas amplifier la dynamique citoyenne et écologique en cours ? Pourquoi ne pas initier une démarche d’agriculture urbaine sur le reste de la friche ? En 2018, les parties prenantes se retrouvent. On écrit une charte de la co-construction et on installe le Conseil de la friche, pour faire avancer le projet dans la coopération.

Pour quoi faire ?